La Conférence Épiscopale du Bénin (CEB) a émis une déclaration percutante, datée du 11 août 2023, concernant le récent coup d’État au Niger et les mesures militaires envisagées par la CEDEAO. Dans ce contexte crucial, les évêques béninois appellent à la reconsidération des sanctions sévères imposées au Niger et préconisent la voie diplomatique pour résoudre cette crise complexe.
La CEB exprime sa profonde solidarité envers le peuple nigérien en ces moments difficiles, marqués par le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum. Les évêques partagent les souffrances et les espoirs du peuple nigérien, soulignant l’importance de rester unis dans de telles épreuves.
La déclaration souligne que les sanctions d’une sévérité inédite infligées au Niger ne favorisent pas le bien-être des citoyens en proie à la pauvreté et à la misère. La CEB appelle ainsi la CEDEAO à réviser ces sanctions, en mettant en avant l’éthique, la solidarité africaine et notre humanité commune comme principes guident.
La voie diplomatique privilégiée
Les évêques béninois exhortent toutes les parties impliquées à privilégier la voie diplomatique, en privilégiant la négociation, l’écoute, la réconciliation et le consensus. Ils invoquent la tradition africaine de l’arbre à palabre, qui a été un pilier de résolution des conflits, et soulignent son importance dans la recherche d’une solution pacifique et durable.
La déclaration met en garde contre les conséquences dévastatrices de l’option militaire, avertissant que cela plongerait le Niger et la sous-région dans le chaos des conflits armés. Les évêques citent les paroles du Saint Pape Jean-Paul II, rappelant que la paix est la seule voie pour bâtir une société plus juste et solidaire. Ils soulignent que la violence et les armes n’ont jamais résolu les problèmes de l’humanité.
