Politique

Coup d’État au Niger : Le Bénin ferme sa principale frontière avec le Niger en réponse aux sanctions de la CEDEAO

Depuis la prise du pouvoir par les militaires au Niger, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont décidé de sanctionner le pays pour rétablir l’ordre constitutionnel. Ces sanctions économiques ont déjà commencé à produire des effets, notamment au Bénin qui a fermé sa principale frontière avec le Niger, coupant ainsi le trafic de marchandises entre les deux pays jusqu’à nouvel ordre.

Le Bénin a appliqué les sanctions de la CEDEAO en interdisant la circulation des camions transportant des marchandises à destination du Niger. Cette décision a entraîné la fermeture du corridor Cotonou – Niamey, paralysant ainsi le transport de centaines de camions chargés de denrées alimentaires. Ces camions sont actuellement bloqués sur plusieurs dizaines de kilomètres, créant une situation critique pour les approvisionnements en marchandises essentielles vers le Niger.

Les conséquences des sanctions se font également ressentir au niveau du port de Cotonou, principal canal de transit des marchandises vers le Niger. Les conteneurs en transit vers le Niger rencontrent des difficultés depuis plusieurs heures, perturbant ainsi les flux commerciaux entre les deux pays. Cette fermeture de la frontière béninoise risque d’entraîner des conséquences économiques importantes pour le Niger et ses populations.

Bien que la situation soit pour le moment relativement stable, l’avenir s’annonce incertain pour l’économie du Niger et ses habitants. Le Premier ministre Mohamed Bazoum a exprimé ses inquiétudes quant à la capacité du pays à faire face aux multiples sanctions de la CEDEAO. De plus, Ouhoumoudou Mahamadou, convaincu que les putschistes ne pourront pas tenir longtemps, indique l’hécatombe pour le Niger si le Conseil national pour la sauvegarde de la démocratie (CNSP) ne se conforme pas aux exigences de la CEDEAO, notamment le retour de Mohamed Bazoum au pouvoir.

La fermeture de la principale frontière entre le Bénin et le Niger en réponse aux sanctions de la CEDEAO met le Niger dans une situation précaire sur le plan économique. Alors que le transport de marchandises est coupé jusqu’à nouvel ordre, les approvisionnements en denrées alimentaires sont gravement perturbés, mettant en péril la stabilité du pays. L’avenir dépendra des négociations entre les putschistes et la CEDEAO pour un éventuel rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Kevin da-SILVA

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page