FMI : 956 millions de dollars débloqués au profit du Kenya
Le Kenya bénéficie d’une nouvelle tranche d’aide de 415 millions de dollars et d’une aide supplémentaire de 551 millions de dollars. C’est une nouvelle annoncée par le Fonds monétaire international (FMI), lundi 17 juillet.
Dans le cadre de la cinquième revue des engagements pris par le Kenya dans le cadre de son programme d’aide, le FMI a autorisé l’accord d’un financement. Au total 956 millions de dollars d’aide ont été validés par le FMI au profit du Kenya.
Afin de laisser suffisamment de temps aux autorités de mettre en place leur programme de réformes, le conseil d’administration du Fonds a accepté de prolonger de dix mois la période d’application du programme. Dans le même temps, il a également validé l’accès du pays à 551 millions de dollars supplémentaires dans le cadre de son Fonds pour la soutenabilité et la résilience (RSF), sur une période de 20 mois.
Le RSF est un fonds qui doit financer la transition climatique et la mise en place de mesures visant à permettre l’adaptation des sociétés aux changements provoqués par le réchauffement climatique dans les pays pauvres et émergents. Si le RSF peut prévoir une période de grâce, permettant aux États d’entamer le remboursement plusieurs années plus tard, ce ne sera pas le cas pour le Kenya, la durée d’accès aux fonds se calquant sur le temps restant du programme actuel en cours, soit encore 20 mois.
La directrice générale adjointe du FMI, Antoinette Sayeh, a expliqué dans un communiqué que les réformes prévues dans le cadre du RSF doivent permettre de « renforcer les efforts pour intégrer les risques climatiques à la politique fiscale et au cadre d’investissement du pays, réduire les émissions avec la création d’un marché du carbone et renforcer la gestion des risques liés aux désastres naturels ».
L’opposition kényane reproche au président William Ruto d’avoir « volé » l’élection présidentielle d’août dernier, qu’il a remporté avec 50,49% des suffrages exprimés, contre 48,85% pour son challenger Raila Odinga.
L’économie est par ailleurs confrontée à des difficultés aggravées par le contexte économique mondial, entraînant une inflation dépassant les 7,5% en 2022 et 2023, qui vient se doubler d’une hausse des impôts qui pèse sur de nombreux habitants.
Mariette DOMINGO