Libye : La Banque centrale annonce sa réunification
La Banque centrale de Lybie a décidé de réunir ses deux branches, autrefois séparées et en bataille de concurrence.
Ce dimanche 21 août 2023, la Banque centrale de Libye a annoncé sa réunification. De deux parties, la Banque s’unie de nouveau. La Banque centrale de Libye (CBL) est « redevenue une institution souveraine unifiée », ont annoncé dans un communiqué le gouverneur et son adjoint, affirmant qu’ils « poursuivent les efforts pour venir à bout des conséquences de la division » en deux branches.
D’après le communiqué, cette décision est intervenue, à l’issue d’une « réunion élargie, en présence des directeurs et consultants » des deux branches. Après leur réunification, le directeur de la CBL (Central Bank of Libya), installée à Tripoli Est, Marii Moftah Rahil, devient l’adjoint du gouverneur de la CBL de Tripoli Ouest, Al-Seddik al-Kebir.
Cette réunification a été bien accueillie par les pays l’occident et les nations unies qui n’ont pas tardé à faire entendre leurs réactions.
« Il s’agit d’une étape importante pour améliorer les performances de cette institution souveraine », s’est félicité Abdelhamid Dbeibah sur Facebook, rappelant l’engagement de son gouvernement à « renforcer les procédures de transparence et d’information ».
La Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul) s’est félicitée de la réunification de la CBL, exprimant le « souhait qu’elle contribuera à créer un élan vers l’unification de toutes les institutions politiques, sécuritaires et militaires du pays », selon un communiqué sur son site.
Pour Washington, cette « illustration d’unité est un exemple important » pour les autres institutions, a indiqué sur X (ex-Twitter) l’ambassade américaine en Libye, encourageant « les dirigeants de la CBL à poursuivre (…) avec des mesures concrètes l’intégration des systèmes financiers et de surveillance, notamment en relançant le conseil d’administration de la CBL ».
A noter que ce processus d’unification avait été lancé en décembre 2021 au sein de la banque centrale, scindée depuis 2014, comme bien d’autres institutions étatiques du fait des luttes de pouvoir entre camps rivaux.
La CBL à Tripoli bénéficiait de la reconnaissance de la communauté internationale, à l’instar du gouvernement de Tripoli reconnu par l’ONU. Une autre branche était installée à Bayda (est).
L’existence de deux branches concurrentes a entravé la mise en œuvre d’une politique monétaire unique alors que le dinar libyen a fortement chuté depuis la révolte de 2011 et la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Mariette DOMINGO